Niveau : école primaire
Objectifs :
- Faire la différence entre une publicité et une information
- Comprendre le langage publicitaire
- Etudier une dépêche AFP pour aborder la règle journalistique des 5W (Qui?, Quoi?, Où, Pourquoi?, Quand?, si possible, comment?), la pyramide inversée, et les sources
- S'interroger sur le circuit de l'information
Activités :
Après avoir vu avec les élèves le langage publicitaire à l'aide d'exemples et ce qu'est une information en étudiant des dépêches d'agence permettant d'aborder la règle journalistique des 5 W, la pyramide inversée, la notion de sources et de comprendre le circuit de l'info. L'atelier consiste ensuite à regrouper les élèves en deux groupes. Le premier groupe découpe une dizaine d'encarts publicitaires présents dans les journaux. Le deuxième groupe découpe une dizaine d'articles. Cet exercice permet de revoir avec les élèves, en s'appuyant sur les choix faits par les groupes, les notions vues au début de l'atelier.
Publicité :
Le langage publicitaire est l'art de la persuasion. En peu de mots et d'images, l'objectif est de persuader un large public qu'une marque par exemple est exceptionnelle. Le langage publicitaire énonce une promesse et veut susciter l'émotion, l'entousiasme, le rire, l'empathie.... Il a pour objectif de faire sourire, rêver, étonner ou émouvoir! La publicité est une communication destinée à un large public pour le compte d'une marque (d'un annonceur), d'une femme ou d'un homme politique, d'une institution, d'une cause sociale, etc. Les techniques publicitaires peuvent donc servir des objectifs d'intérêt général (l'exemple des campagnes publicitaires pour se faire vacciner), prévention, droit de l'homme ou protection de la nature. La publicité a pour but de faire vendre, de faire connaître, de prévenir...
La publicité est :
- Une communication destinée à large public
- Elle n’est pas exclusivement marchande
- Elle est née de l’industrialisation (XIXème siècle)
- Elle enjolive le monde
- Elle est optimisite
- Elle n'annonce que de bonnes nouvelles
- Elle utilise souvent des stéréotypes*
- Son support est souvent les médias de grande diffusion
Exemples d'encarts publicitaires présents sur le web
Définion et exemples de stéréotypes utilisés dans la publicité
Stéréotype : définition du dictionnaire Larousse : "caractérisation symbolique et schématique d'un groupe qui s'appuie sur des attentes et des jugements de routine".
Exemple de publicité utilisant le stéréotype du "costaud" devenu tendre et fondant. Toutes les caractéristiques du produit sont transférées au personnage.
Capture d'écran du site web jetudielacom
Autre exemple de publicité utilisant le stéréotype du costaud transformé en gentil donateur
Capture d'écran du site web jetudielacom
Information :
Activités :
- Aider les élèves à définir ce qu'est une information
- Avec l'aide des dépêches ci-dessous aborder avec les élèves la règle journalistique des 5 W (Qui?, Quoi?, Où, Pourquoi?, Quand?, et si possible, comment?), et la notion de sources
- A l'aide des reprises, expliquer le rôle d'une agence de mondiale d'information et la diffusion de ses informations (le circuit de l'information)
Qu'est ce qu'une information
Une information est une histoire ayant un intérêt pour un large public, un élément factuel (un fait), pas une opinion, un fait vérifié et sourcé. Une information, n'est pas que du texte, elle peut être regardée (à la télévision ou sous forme d'images) ou entendue (à la radio),
la règle journalistique des cinq "W"
Quand le journaliste rédige un article, il utilise la règle journalistique des cinq "W" (de l'anglais, Who? When? What? Where? Why?. Cette règle répond aux questions, Qui ? Quand ? Quoi ? Où ? Pourquoi ? et si possible, Comment ?. Le journaliste doit aussi citer sa source.
Utilisation de la règle "des cinq W" avec la dépêche ci-dessous :
Dépêches de l'AFP
Le Canada annonce de nouvelles mesures pour protéger la baleine noire
Ottawa, Canada | AFP | lundi 09/07/2019 - 01:18 UTC+2 | 329 mots
Le gouvernement canadien a annoncé lundi 9 juillet 2019 de nouvelles mesures pour protéger la baleine noire (ou franche) de l'Atlantique Nord, une espèce en voie d'extinction, après la mort de six de ces mammifères depuis début juin dans le golfe du Saint-Laurent.
Au moins trois de ces décès ont été attribués de façon préliminaire à des chocs avec des navires, a indiqué Marc Garneau, ministre canadien des Transports, en énumérant les nouvelles mesures qui entreront en vigueur dès mardi, et qui élargissent notamment les restrictions de vitesse de navigation.
Des avions de surveillance du gouvernement continuent par ailleurs à rechercher activement trois autres baleines noires observées ces derniers jours empêtrées dans des cordages.
Des "tentatives visant à secourir les baleines empêtrées dans des engins de pêche ne seront prises en considération que si elles peuvent être faites de manière sécuritaire", a précisé de son côté le ministère des Pêches et Océans.
Ces opérations de secours sont des "plus difficiles", en raison de la taille, de la force et du comportement des baleines noires, sans compter les conditions météorologiques et l'état de la mer, a souligné le ministère dans un communiqué.
Il ne reste plus qu'environ 400 baleines noires dans le monde, selon les autorités canadiennes, et face aux récents décès, Ottawa a décidé d'appliquer dès mardi de nouvelles mesures de protection de l'espèce.
Le gouvernement va notamment élargir à l'est du golfe du Saint-Laurent la zone où les navires ne peuvent pas naviguer à plus de 10 noeuds (19 km/h) pendant les mois où la baleine noire s'y trouve.
De plus, la limitation de vitesse s'appliquera désormais à tout navire de plus de 13 mètres, contre 20 mètres auparavant.
Ces mesures s'ajoutent au renforcement récent du programme de surveillance aérienne des ministères des Transports et des Pêches et Océans, dont le nombre combiné de vols au-dessus du golfe est passé de 7 à 24 par semaine, si la météo le permet.
jl/la
© Agence France-Presse
Reprises :
Magazine Géo : https://www.geo.fr/environnement/le-canada-annonce-de-nouvelles-mesures-pour-proteger-la-baleine-noire-196474
Le Figaro : https://www.lefigaro.fr/le-canada-annonce-de-nouvelles-mesures-pour-proteger-la-baleine-noire-20190709
Photo reprise dans le magazine Géo
Contextualisation de la photo grâce à la légende utilisant la règle des 5 W :
Une baleine noire de l'Atlantique Nord nage dans les eaux de la baie du Cap Cod le 14 avril 2019 près de Provincetown, dans le Massachusetts. La baleine noire de l'Atlantique Nord est l'une des grandes espèces de baleines les plus menacées au monde, puisqu'on estime qu'il n'en reste que 418. Jusqu'à présent cette année, sept baleineaux de la baleine noire de l'Atlantique Nord ont été repérés. Don Emmert / AFP
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Les navires en excès de vitesse menacent les baleines noires de l'Atlantique nord (étude)
Washington, Etats-Unis | AFP | mercredi 21/07/2021 - 20:24 UTC+2 | 444 mots
La grande majorité des navires sont en excès de vitesse dans les zones désignées pour la protection des baleines noires de l'Atlantique nord, espèce au bord de l'extinction, affirme une nouvelle étude publiée mercredi.
L'ONG Oceana a analysé les vitesses de navires et bateaux entre 2017 et 2020 dans les zones établies par l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), le long de la côte atlantique des Etats-Unis.
Le non-respect des limites atteignait presque 90% dans les zones de réduction obligatoire de la vitesse, tandis que l'absence de coopération était proche des 85% dans les zones où une telle réduction était facultative.
Les collisions avec les navires sont l'une des deux principales causes de blessures et de décès pour les baleines noires de l'Atlantique nord, aussi appelées baleines franches de l'Atlantique nord. Des recherches ont montré que réduire la vitesse des navires à 10 noeuds (18,5 km/h), réduisait le risque de décès de 80 à 90%.
"Les navires sont en excès de vitesse, les baleines noires de l'Atlantique nord meurent, et les responsables ne répondent pas assez de leurs actes", a déclaré Whitney Webber, directrice de campagne à Oceana.
L'analyse s'est basée sur les données de vitesse et localisation collectées par Global Fishing Watch, une ONG fondée par Oceana en partenariat avec Google et SkyTruth.
Deux tiers des navires en excès de vitesse battaient pavillon étranger, tandis que les cargos étaient les principaux fautifs.
L'étude s'est concentrée sur les navires de 20 mètres et plus, car ils ont l'obligation de diffuser leur position en continu. Mais de plus petits bateaux peuvent également être fatals aux baleines.
En février, la NOAA a annoncé qu'un baleineau était décédé de ses blessures après une collision avec les hélices d'un bateau de pêche de plaisance.
"En tuer ne serait-ce qu'un est un problème, car les scientifiques estiment que même une seule mort d'une baleine noire de l'Atlantique nord provoquée par l'Homme menace les chances de survie de l'espèce", a affirmé Whitney Webber.
Les baleines franches de l'Atlantique nord étaient particulièrement prisées des chasseurs de baleines dans le temps, en raison de leur proximité des côtes, leur faible vitesse de nage, et le fait qu'elles flottaient une fois mortes.
Leur population a atteint près de 21.000 individus mais la chasse que l'espèce a subie l'a amenée au bord de l'extinction au début du 20e siècle. Il n'en restait ainsi qu'une centaine dans les années 1920.
La chasse à la baleine noire de l'Atlantique nord a été bannie en 1935, entraînant un rebond à 483 du nombre de spécimens - un chiffre à présent en déclin.
ia/rle/led
© Agence France-Presse