« Dans l'enfer de Gaza », l'exposition AFP ouvre à Géopolis

Un hommage poignant au travail des photojournalistes Omar Al-Qattaa, Bashar Taleb, Mahmud Hams, Belal Khaled, Mohammed Abed, Said Khatib et Ronaldo Schemidt, indispensable pour documenter cette tragédie humaine.

Géopolis – Centre de photojournalisme

Ateliers des Tanneurs
Rue des Tanneurs 58-60
1000 Bruxelles

Du mardi au dimanche de 13h à 17h30 
Prix libre

« Dans l’enfer de Gaza » est présentée dans le cadre du cycle « Photojournalistes. Capter les désordres du monde », en parallèle de l’exposition « Résonances » du collectif HUMA. 
 

Ce cycle d’expositions est à découvrir à l’occasion de la 9^e édition du PhotoBrussels Festival. 
 

Des personnes observent depuis un toit alors que des flammes et de la fumée s'élèvent de la tour Palestine à Gaza, lors d'une frappe aérienne israélienne, le 7 octobre 2023. © Mahmud Hams / AFP

Des Palestiniens accourent pour récupérer des colis d'aide humanitaire largués au nord de la bande de Gaza le 23 avril 2024. © Omar Al-Qattaa / AFP

Des Palestiniens recherchent des survivants après une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jabalia le 9 octobre 2023. © Mahmud Hams / AFP

Des membres d'une famille palestinienne avec les équipes de défense civile secourent des victimes dans la maison détruite de la famille al-Qadri, frappée par un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de Gaza, le 7 mai 2024. © Eyad Baba / AFP

Des enfants déplacés posent devant des tentes de fortune dans un camp à Rafah, alors que le conflit entre Israël et le Hamas fait rage, le 14 mars 2024. © Mohammed Abed / AFP

Comme l'écrit Phil Chetwynd, directeur de l'Information de l'AFP, dans Focus, le regard des photographes de l'AFP dans l'édition 2024 :

« La guerre actuelle entre Israël et le Hamas est l’une des couvertures les plus complexes et clivantes de l’histoire de l’AFP. Elle réveille des lignes de fracture historiques qui suscitent encore et toujours une émotion viscérale dans toutes les sociétés du monde. 

L’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023, qui a tué plus de 1 205 israéliens et ravivé le sentiment d’une menace existentielle pour l’État d’Israël, a constitué l’épicentre d’une vague mondiale d’émotion. Celle-ci a été amplifiée par l’immense souffrance infligée à la Bande de Gaza par Israël qui, dans ses représailles, a rasé des pans de ville entiers et tué plus de 41 000 personnes. Dans les deux camps, la majorité des victimes sont des civils. 

Les photographes de l’AFP sont présents sur le terrain, en première ligne, dès le premier jour. Nous étions parmi les premiers témoins indépendants des atrocités dans le sud d’Israël. Nous étions également présents pour témoigner de la douleur lors des nombreuses funérailles qui ont suivi ces attaques et pour rendre compte de l’onde de choc qui a secoué le pays à mesure qu’émergeaient les premiers récits des massacres commis dans les kibboutz et lors du festival de musique électro Nova. 

Nous avons également couvert pas à pas l’histoire déchirante des otages retenus à Gaza. À l’intérieur de la bande de Gaza, nos journalistes et leurs familles se sont trouvés coincés alors qu’Israël lançait sa dévastatrice riposte militaire. 

Les images que nous montrons ici saisissent le désespoir qui hante les rues. La plupart de nos journalistes ont perdu leur maison, plusieurs d’entre eux ont perdu toute une partie de leur famille. La peur sur les visages que ces photos ont figée est un reflet des épreuves que les équipes de l’AFP ont endurées pour leur propre survie. 

Tout au long du supplice de Gaza nos journalistes se sont efforcés de rendre toute la souffrance humaine causée par la guerre : des enfants terrorisés qui fuient des frappes aériennes, la lente agonie des blessés dans les hôpitaux, les sinistres rangées de linceuls dans les morgues, la quête parfois dégradante pour quelque chose à manger, les familles submergées par la douleur après la mort de l’un des leurs ou la destruction de leur maison. Heureusement, nos journalistes ont eu la vie sauve. Beaucoup parmi leurs collègues n’ont pas eu cette chance. »


Le 8 février 2024, l'AFP avait également publié le Making-Of « Épuisement, mort et suspicion : le quotidien des journalistes de l'AFP à Gaza ».

Au risque de leur vie, loin de leurs domiciles qu'ils ont dû abandonner, les huit journalistes, photographes, vidéo journalistes et employés de l'AFP coincés dans la bande de Gaza travaillent sans répit depuis le 7 octobre. 

Dans ce « Making-Of », ils racontent ce qu'est devenu leur travail quotidien sous les bombes, avec la mort omniprésente, la peur d'être pris pour cible, mais aussi leur détermination à continuer à documenter un conflit qui a bouleversé la planète. 

À propos de Géopolis

Géopolis est un centre de photojournalisme et de pédagogie créé en 2017 par une petite équipe de passionnés de géopolitique. Par la conjugaison d’expositions photographiques, d’événements et de programmes radio il vise à questionner l’actualité. 

Installé aux Ateliers des Tanneurs dans un lieu original, le centre propose tous les deux mois un nouveau cycle d’expositions dédiés à des thèmes d’actualité ou d’histoire. Ces expositions présentent à la fois des travaux de grands photojournalistes mais également de jeunes talents.